Aujourd’hui, nous prenons conscience du pouvoir immense que détiennent les consommateurs pour influencer le monde qui les entoure à travers leurs choix de consommation.
C’est d’ailleurs ce qu’affirmait très justement Coluche il y a déjà 40 ans : “Quand on pense qu'il suffirait que les gens n'achètent plus pour que ça ne se vende pas !”. Ce qu’il a oublié de dire, c’est que c’est tout aussi vrai pour les épargnants.
Le monde de demain dépend des choix que nous faisons en ce moment en matière de de financement. Nous avons besoin d’investissements conséquents pour pouvoir financer les projets d’infrastructures, comme les énergies renouvelables ou des réseaux de transports en commun efficaces. Ils sont nécessaires pour réaliser la transition écologique mais ils sont aussi très coûteux.
Le poids des banques dans le réchauffement climatique
Les banques ont un poids important dans le réchauffement climatique et notamment à cause de leurs choix d'investissements. Selon l’étude Banking on Climate Chaos de l’ONG Rainforest Action, celles-ci ont investi plus de 640 milliards d’euros dans les énergies fossiles en 2020. Ce chiffre est d’autant plus conséquent, qu’il a augmenté de 6% depuis 2016, suite à la COP21.
Ces choix d’investissements ne sont malheureusement pas compatibles avec l’Accord de Paris. Comme expliqué par Oxfam dans sa dernière étude Banques : des engagements à prendre au 4ᵉ degré : ”Si les 6 banques françaises continuent de financer l’économie comme elles le font à ce jour, cela conduirait à un réchauffement de plus de 4°C d’ici à 2100”.
Pourtant, les banques prennent de nombreux engagements, comme l’exclusion du charbon dans leurs financements, mais ils sont à (trop) long terme (horizon 2040, voire plus) pour faire significativement évoluer les pratiques d’investissements.
C’est pourquoi de nombreux experts du climat, comme François Gemenne, considèrent que l’un des gestes les plus forts pour atténuer son empreinte carbone au niveau individuel est de changer de banque.
Et heureusement, il existe des solutions qui permettent aux particuliers de pouvoir agir à leur échelle pour commencer à arrêter de financer les énergies fossiles et contribuer au financement de la transition écologique.
Un manque de transparence et d’engagement dans les offres existantes
Les banques ont bien perçu cette nouvelle attente grandissante de leurs clients pour des produits plus responsables. Mais les solutions proposées sont encore peu transparentes.
Le livret Développement Durable et Solidaire (LDDS)
C’est souvent à lui que l’on pense en premier lorsque l’on souhaite placer ses économies tout en faisant du bien à la planète. Il est bien connu des épargnants et a été pensé pour être le Livret A de l’écologie. Malheureusement seules 10% des sommes déposées sur le LDDS ont pour véritable vocation d’être redistribuées aux entreprises à impact comme celles qui effectuent des travaux de rénovations énergétiques par exemple.
Le label ISR
Une autre option souvent proposée par les banquiers est d’investir l’économie des épargnants sur des fonds labellisés ISR. Ces fonds ont déjà collectés plus de 500 milliards d’euros et doivent être investis sur des entreprises qui respectent les bonnes pratiques ESG, c’est-à-dire Environnementales, Sociales et de Gouvernance.
Le problème, c’est qu’il n’y a pas de cadre d’évaluation commun des bonnes pratiques en matière d’ESG, chaque fonds en a sa propre définition. On se retrouve donc à la fin avec une grande disparité entre les fonds, certains étant exigeants dans leurs analyses et leurs choix d’investissement et d’autres étant beaucoup moins regardants … Et encore une fois, impossible pour des particuliers de connaître le détail des investissements de chacun de ces fonds.
La solution ? Ouvrir un compte dans une banque verte
Pour répondre à ces enjeux, de nouveaux acteurs spécialisés dans la finance verte ont vu le jour.
C’est le cas de Green-Got, une fintech française qui s’est donnée pour objectif de mettre l’argent de ses membres au service de la planète et de révolutionner le secteur de la finance.
Green-Got s’engage, en effet, à n’investir aucun euro dans les énergies fossiles et donne plusieurs leviers d’actions à ses membres :
- Un compte de paiement pour payer et être payé avec l’empreinte CO2 la plus faible, avec une carte bancaire en bois de cerisier (ou en plastique recyclé si l’on souhaite)
- Un compte épargne pour financer les entreprises des secteurs importants de la transition écologique comme les énergies renouvelables, des transports bas carbone, l’agriculture durable et beaucoup d’autres.
Une application qui permet de mesurer l’impact de son argent et de le réduire, avec un suivi de l’impact environnemental de toutes ses dépenses par carte. Fini l’opacité !
Redonner du pouvoir à son argent, c’est donc se rappeler, que pour chaque euro dépensé ou économisé, vous avez le pouvoir de choisir le monde que vous voulez financer !
Pour aller plus loin sur le sujet et comprendre comment fonctionnent les banques vertes et écologiques, vous pouvez lire cet article.