Quels crédits pour financer un projet associatif ?
En tant qu'association, il est tout à fait possible de contracter un emprunt bancaire pour financer les différents projets des membres et d'autres investissements. Selon l'utilité des ressources demandées, plusieurs options s'offrent aux associations pour obtenir un financement.
Souscrire un crédit à la consommation classique pour un projet associatif
À l'instar d'une entreprise et des particuliers, les associations peuvent demander un prêt à une banque ou un organisme de crédit pour financer tout type de projets. Il s'agit tout simplement d'un crédit à la consommation, dont le montant et la durée de remboursement sont à définir avec l'établissement bancaire. Voici les différentes solutions de crédits à la consommation pour le milieu associatif :
- Le prêt personnel : obtenez un financement à hauteur de 75 000 euros maximum. Le montant accordé par la banque peut être utilisé librement, sans justificatifs. Cet emprunt bancaire laisse donc une plus grande liberté aux membres d'une association.
- Le crédit affecté : ce modèle de prêt est plus contraignant car vous devez utiliser l'argent pour une activité précise et clairement définie dans le contrat. Si l'emprunteur sait précisément ce dont l'association a besoin, ce contrat de prêt est idéal.
- Le crédit renouvelable (ou crédit revolving) : pour un besoin de trésorerie à long terme, les prêts renouvelables présentent un intérêt majeur. En effet, le montant emprunté se reconstitue au fil du remboursement de l'emprunteur, sans limite de durée. Avec ce contrat, vous avez la garantie d'avoir une somme à disposition, ce qui peut être utile pour des investissements à moyen ou long terme.
- Le microcrédit personnel : cette solution est intéressante pour les associations nécessitant une somme d'argent rapidement et de façon temporaire. La durée de remboursement est plus courte et le montant accordé peut aller jusqu'à 5 000 euros. Vous pouvez par exemple contracter un microcrédit pour la création d'un petit projet avec les membres de l'association.
Ces solutions peuvent accompagner l'entreprise d'un projet associatif pour un besoin de trésorerie, de nouvelles ressources financières pour des investissements ou tout simplement pour le bon fonctionnement de l'association.
Emprunter auprès d'une autre association
En dehors des banques, les associations peuvent exceptionnellement se prêter de l'argent. Toutefois, l'organisme associatif accordant le prêt doit veiller à ses finances. La réalisation de l'emprunt doit être acceptée par les membres du conseil d'administration. Il faut que l'emprunteur rédige un contrat pour éviter tout problème lié au remboursement.
L'association qui emprunte l'argent doit proposer un plan de remboursement au prêteur. Là aussi, les membres du conseil d'administration doivent valider le montant du prêt demandé. En cas de difficultés à rembourser, les dirigeants doivent prévenir directement la structure prêteuse.
Demander un prêt auprès d'un membre ou des dirigeants
Même si le financement se fait en interne, les deux parties doivent prendre leur précaution. En général, l'emprunteur rédige un contrat sous seing privé détaillant les conditions de remboursement. Les caractéristiques de ces prêts sont totalement libres, notamment en matière de taux d'intérêt.
Quelles sont les subventions versées aux associations ?
Les associations peuvent bénéficier de subventions de l'État sur demande. La condition est qu'elles aient un but d'intérêt général, par exemple favoriser l'accès à l'éducation pour les jeunes. Le bénéficiaire peut avoir une subvention accordée en numéraire ou en nature.
Plusieurs administrations et organismes peuvent attribuer une aide à un projet associatif :
- l'État
- les collectivités territoriales
- les établissements publics administratifs
- un organisme de sécurité sociale
- les établissements publics à caractère industriel et commercial
- et tout autre organisme chargé de la gestion d'un service public administratif
Mais pourquoi demander une aide financière ? Les associations déclarées en France peuvent bénéficier de subventions pour le développement de différents projets, notamment :
- la réalisation d'un projet d'investissement
- développer une activité
- la contribution au financement global de l'activité de l'association et ses membres
Pour être bénéficiaire d'une aide financière publique, les dirigeants de l'association doivent utiliser le formulaire Cerfa n° 12156*06 et l'envoyer à l'organisme concerné. Ce dernier devra analyser votre situation et vous faire part de sa décision.
Le saviez-vous ?
Les subventions publiques ne peuvent pas être attribuées à une association culturelle.
Comment prêter de l'argent à une association ?
Comme pour toute entreprise versant un montant à ses salariés, une association à but non lucratif a tout de même besoin de fonds pour fonctionner. Voici les différentes solutions pour prêter de l'argent à une association, en dehors des banques et des subventions de l'État :
- l'autofinancement
- les dons, donations et legs, à savoir que les dons en ligne se sont fortement développés avec les nouvelles technologies
- le parrainage et le mécénat
- le crowdfunding associatif : vous pouvez vous renseigner auprès des différentes plateformes dédiées
- les droits d'entrée pour être membre de l'association
- les cotisations : il s'agit d'un montant que les membres peuvent demander. Il doit servir à financer la vie association en général.
Quelles sont les étapes pour mettre en place un projet associatif ?
Entreprendre un projet associatif est toujours quelque chose de positif. Cela signifie que l’association a des ressources et ses membres sont motivés. En association, le développement d’un projet en association implique de rendre des comptes et passe par plusieurs étapes :
Analyser la situation financière de l’association
Fixer les objectifs concrets du ou des projets
Prévoir les moyens nécessaires à sa bonne réalisation
Déterminer des critères pour mesurer les actions réalisées
Le chiffre : 1 500 000 associations
On compte plus d'1 500 000 associations actives en France aujourd'hui. Parmi elles, plus de 10% ont déjà eu recours aux salariés pour le développement de leur activité.