Les différents confinements ont amené les Français à revoir leur consommation. S'ils sont nombreux à avoir réduit leur consommation, ils se sont également tournés vers d'autres circuits de distribution comme le drive. De plus, les études sur le confinement montrent davantage de préoccupations pour l'écologie et l'impact de la consommation sur l'environnement.
53% des Français préfèrent désormais "consommer moins mais mieux"
Selon une étude réalisée par marketing C-Ways, la principale composante de l'évolution des comportements de consommation est liée au prix. En effet, 53% des Français affirment vouloir continuer à consommer moins et avec "frugalité", comme durant les confinements.
Aussi, plus de 30% des participants affirment avoir conservé leurs attitudes de sous-consommation, qu'ils avaient adoptées pendant le confinement. Ils comptent faire en sorte que ces habitudes durent dans le temps.
Si dans la globalité, on note une prise de conscience des consommateurs, cette affirmation est différente selon la tranche d'âge. Concrètement, plus de 40% des 18-24 ans montrent une volonté de réduire leur consommation. Du côté des plus de 65 ans, ils sont près de 70% à ne pas envisager modifier leurs habitudes.
Une hausse de 50% des consommateurs du drive / click & collect
Les données montrent que le confinement a engendré des comportements inédits chez certains consommateurs. Deux fois plus de foyers se sont tournés vers le circuit du click & collect pour consommer. Avant la crise sanitaire, seuls 5% des ménages consommaient via le drive.
Le e-commerce a bénéficié d'une hausse de 50% de nouveaux clients durant le premier mois de confinement, et le drive en fait partie. Les entreprises doivent prendre en considération cette mutation d'une partie de la clientèle. En effet, il est difficile aujourd'hui d'imaginer qu'une boutique 100% physique puisse perdurer.
La grande distribution a aussi été impactée par la catégorie de produits achetés. En effet, les produits d'hygiène ont connu une hausse de +332% par rapport à l'année dernière à la même période. Il s'agit principalement des masques et gels hydroalcooliques. Les produits de nettoyants ménagers (+26%) et la javel (+18%) sont également concernés par cette hausse.
Des consommateurs plus sensibles aux commerces écologiques et solidaires
Le crise sanitaire du coronavirus a également amené l'émergence de mouvements de solidarité, en guise de soutien aux commerces et producteurs locaux. Selon l'étude C-Ways, plus de 70% des Français affirment être prêts à payer plus cher pour consommer local après la crise sanitaire.
Les chiffres témoignent de cet engouement pour le producteur local : +113% de livraison de produits locaux durant cette période. Pour près de 60% des consommateurs interrogés, la priorité est d'aider les commerçants ayant réalisé des actions positives pendant le confinement.
Plus globalement, les analystes s'accordent à dire que les Français sont davantage sensibles à l'impact de leur consommation sur l'environnement. Cela peut être par exemple l'impact écologique de la livraison ou la provenance du produit acheté. Concernant la livraison, 70% se disent favorables à des délais plus longs si en contrepartie la livraison est plus verte.
De plus, la grande distribution a noté une augmentation de la vente des surgelés. On remarque par exemple une hausse de +5,5% des ventes de légumes surgelés et +17,2% des viandes surgelées. Les participants de l'étude affirment préférer ce type de produits pour leur facilité à être stockés et pour éviter le gaspillage.
Dans la même idée, les Français sont plus nombreux à consommer des produits "fait maison". Dans les grandes surfaces, cette donnée se vérifie par la hausse des ventes de denrées de base telles que la farine (+41%), le sucre (+45%), la levure et le chocolat pâtissier (+17%). Selon les spécialistes, le "fait maison" va de paire avec le développement du télétravail. Les travailleurs ont plus de temps pour être chez eux et donc faire leur propre cuisine.