Pour concrétiser le rêve de la création de son entreprise, l’entrepreneur doit avant tout s’assurer de la pertinence de son business plan. Toutefois, l’étape du financement reste sans aucun doute celle la plus délicate.
Les banques se révèlent en effet très réticentes à commanditer une création d’entreprise et exigent souvent de fortes garanties. Ainsi, plusieurs projets pourtant très prometteurs n’ont jamais pu voir le jour, faute de financement. Cet article présente donc les meilleures solutions de financement pour la création d’une start-up.
Partir de ses fonds personnels
Pour financer la création de son entreprise, il faut d’abord puiser dans ses réserves personnelles. Il est en effet très difficile de convaincre des tiers de participer au financement de l’entreprise alors qu’elle n’est encore qu’à la phase d’un projet.
Cependant, le salaire qui représente pour bien de personnes l’unique source de revenus ne suffit généralement qu’à couvrir les besoins primaires. Cela démontre toute la difficulté que l’on peut avoir à constituer une épargne sérieuse. Toutefois, l’on peut pallier ce manque de liquidités via un complément de salaire.
Concrètement, il s’agit de se trouver quelques activités parallèles pour arrondir ses fins de mois. Cette solution reste à la portée de tout le monde, que l’on soit fonctionnaire, travailleur indépendant ou même étudiant.
Le mieux reste de trouver une activité en rapport avec ses aptitudes personnelles ou professionnelles pour évoluer rapidement et mobiliser un capital de départ substantiel.
Faire recours à ses proches
Ce type de financement est celui que l’on appelle le « love money » ou le capital du cœur. La famille, les amis ou les collègues représentent en vérité les premières personnes avec lesquelles il faut parler de ses desseins. Le love money représente même un type de financement encadré par la loi.
Sous certaines conditions, l’opération peut bénéficier d’une réduction ou d’une exonération d’impôts. Les conditions prévues à cet effet par la loi concernent essentiellement l’âge du donateur, le formalisme de la donation et la filiation entre le donateur et le bénéficiaire de l’apport.
Relativement à l’âge du donateur, celui-ci doit avoir moins de 80 ans. Le bénéficiaire de cette libéralité doit néanmoins être un descendant du donateur (enfants, petits-enfants ou arrières petits-enfants) ou le neveu ou la nièce si d’aventure l’apporteur n’a pas de descendants. Pour ce qui relève de la forme de la cession, le don doit être enregistré aux minutes d’un notaire. Par ailleurs, lorsque l’on a le soutien de sa famille ou de ses proches, cela témoigne du sérieux du projet.
Les prêts sur l’honneur
Ils constituent également un bon moyen pour financer la création de son entreprise. L’attrait majeur de ces crédits est qu’ils sont généralement à taux zéro. De plus, le prêt est consenti sans garantie et sans caution. Ces financements visent en effet à promouvoir les projets novateurs.
Ils sont accordés par les organismes tels que l’Association pour le Droit à l’Initiative économique (ADIE) ou encore le Réseau Entreprendre (RE). Néanmoins, pour bénéficier d’un tel financement, le promoteur du projet doit passer devant un jury de professionnels pour en présenter l’intérêt.
Ce n’est qu’après cela qu’il peut accéder au financement. Cette méthode de financement peut permettre de réunir jusqu’à 90 000 €. Mieux, les prêts sur l’honneur constituent des garanties de crédibilité pour les banques qui se révèlent dans ces conditions plus consentantes à accorder un prêt.
Le crowdfunding
Le financement participatif représente aussi un moyen simple pour trouver des fonds pour la création de son entreprise. Il consiste en effet à faire appel à l’investissement financier de la foule via des plateformes créées à cette fin. Le crowdfunding présente des avantages certains, mais également quelques inconvénients.
Les avantages du crowdfunding
Le financement participatif représente avant tout un moyen simple et rapide pour collecter de l’argent sans payer des frais initiaux. Il permet surtout aux personnes désireuses de lancer une nouvelle activité d’en faire la promotion.
Lorsque le projet ne suscite pas réellement l’intérêt du public, l’entrepreneur sait qu’il doit y apporter des modifications avant de le concrétiser. Les feedbacks des internautes l’aident aussi à peaufiner son projet. Il représente en tout une superbe alternative au financement bancaire ; du moins en apparence.
Les inconvénients du financement participatif
Pour assurer la réussite de sa présentation, l’entrepreneur doit d’abord effectuer une grande campagne de communication. Autrement, son projet a très peu de chances de mobiliser le financement nécessaire. Dans ce cas, toutes les souscriptions faites par les internautes leur sont renvoyées.
C’est donc la méthode du tout ou rien. Plus graves encore, certaines idées originales peuvent même être volées. En effet, pour convaincre son auditoire, l’auteur du projet est tenu de présenter ses idées dans les moindres détails. Alors, lorsqu’il n’atteint pas la somme de financement prévu, l’auteur risque de se faire plagier.