La consommation des ménages a augmenté en 2021, après une année 2020 compliquée. En revanche, selon l'Insee, ce bilan économique pourrait être assombri en 2022 à cause de l'inflation. Le pouvoir d'achat des ménages pourrait connaître une baisse, ce qui impacterait directement la consommation.
Les dépenses de consommation des ménages représentent 301,4 milliards d'euros au 3ème trimestre 2021
Sur l'année 2021, les niveaux des dépenses de consommation des ménages ont évolué à la hausse chaque trimestre. En volume, le 3ème trimestre a été le plus élevé avec une hausse de +5% par rapport au trimestre précédent. Les dépenses de consommation s'élevaient alors à 301,4 milliards d'euros.
Le niveau de consommation des ménages est une donnée importante pour la santé économique d'un pays. En France, elle représente plus de 50% du PIB. De plus, elle permet d'expliquer près de 30% de chaque variation du PIB chaque trimestre.
Au niveau de la répartition de la consommation, les dépenses fixes liées au logement, l'eau et l'énergie représentent 25% du coefficient budgétaire. L'autre dépense importante concerne les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées (13,6% du budget).
La consommation des ménages en biens a continué d'augmenter après le déconfinement
Les mesures de confinement et de fermeture des magasins "non essentiels" ont impacté les dépenses en consommation des ménages en biens. En effet, ce type de dépense a diminué de 1,1% en volume en mars 2021 par rapport au mois précédent. Cette baisse provient essentiellement d'une forte diminution des achats de biens fabriqués (-3,7%). Au final, sur l'ensemble du premier trimestre 2021, la consommation des ménages en biens a augmenté de façon modérée (+1,2%) par rapport au même trimestre l'année précédente.
Dans le même temps, la consommation d'énergie s'est redressée avec une augmentation de +1,3% en mars 2021. Cette hausse est principalement due au rebond de la consommation de carburants (+2,5%), suite au déconfinement. De même, la consommation alimentaire augmente elle aussi (+0,8%) grâce à la hausse de l'alimentation générale et du tabac.
En mai et juin 2021, les dépenses en habillement et textile ont connu un rebond important (+5,5%). Cela s'explique par la réouverture des magasins en mai. Pour autant, ces dépenses restent en nette baisse par rapport à l'année 2019 (-7%).
Un niveau de dépense impacté par la baisse du pouvoir d'achat
En général, la consommation des ménages est impactée directement par le niveau de revenu. Durant la crise sanitaire due au coronavirus, la politique du gouvernement avait permis de préserver le pouvoir d'achat des ménages en 2020 et 2021. En revanche, dans sa note de conjoncture, l’Insee prévoit une baisse de 0,5% du pouvoir d'achat durant le premier semestre 2022. Cette baisse est expliquée par la hausse générale des prix.
Les prévisions de l'Insee quant à la reprise économique ne sont pas plus positives. L'institut prévoit en effet un rebond de l'économie de 0,4% et 0,5% pour les deux premiers trimestres 2022. Cette hypothèse reste fragile car elle se base sur le fait que les restrictions sanitaires ne vont pas se durcir davantage.
À noter que le secteur du tourisme et de l'hôtellerie-restauration sont toujours impactés par les nouvelles restrictions aux frontières. Elles devraient encore ralentir le rebond économique dans ces secteurs. Aussi, le secteur automobile n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant-crise. Il reste à un niveau inférieur de 25% à 30%.
