Le rachat de crédits est accessible aux emprunteurs qui ont un dossier de candidature complet et solide. Parmi les critères, le fait d’avoir un contrat de travail en CDI joue clairement en faveur d’une réponse positive. Pour autant, il n'est pas impossible de regrouper ses prêts en étant intérimaire. Comment faire ? On vous donne nos meilleures astuces et les étapes à respecter.
Peut-on souscrire à un rachat de crédit en étant intérimaire ?
Un intérimaire peut tout à fait accéder à un rachat de crédit, à condition de remplir certains critères d’éligibilité plus stricts que pour un emprunteur en CDI. Chaque année, plusieurs milliers de travailleurs intérimaires réussissent à regrouper leurs crédits en France. Toutefois, les établissements prêteurs scrutent de près la stabilité des revenus. Ils prennent en compte aussi la gestion bancaire, la présence éventuelle d’un co-emprunteur et la capacité globale de remboursement.
La précarité inhérente au contrat d’intérim peut en effet représenter un frein aux yeux des banques. C’est pourquoi il est essentiel pour l’emprunteur de présenter un dossier solide, accompagné d’éléments rassurants comme une ancienneté dans l’intérim, des missions longues et régulières, voire une épargne de précaution.
Le regroupement de crédits pour intérimaire peut alors permettre de retrouver un budget mieux équilibré. La seule condition est de ne pas aggraver son taux d’endettement. Car même dans une logique de restructuration, l’objectif de la banque reste le même : s’assurer que l’emprunteur intérimaire sera capable d’honorer ses mensualités jusqu’au terme du prêt.
Faire un rachat de crédit en intérim : les 3 étapes essentielles
1. Préparer un dossier solide malgré un contrat précaire
Pour un emprunteur en intérim, la première étape incontournable consiste à faire un point précis sur sa situation financière et à constituer un dossier de rachat de crédits rigoureux. Ce travail en amont vous permet non seulement de gagner du temps, mais aussi d’augmenter vos chances de succès.
Voici les documents généralement exigés par les banques ou organismes spécialisés :
- Pièce d’identité en cours de validité
- Derniers contrats de travail (contrat d'intérim) ou attestations d’employeur
- 3 derniers bulletins de salaire
- 3 relevés de compte bancaire
- Justificatif de domicile récent (moins de 3 mois)
- Dernier avis d’imposition
- Attestation de comptes épargne, si vous en détenez
Bon à savoir : une stabilité dans vos missions d’intérim, même chez différents employeurs, peut jouer en votre faveur.
2. Comparer les offres de rachat les plus adaptées à votre profil
Une fois votre dossier prêt, il vous faut sélectionner l’établissement de crédit ou la banque la plus susceptible d’accepter votre profil. L’idéal est de viser un TAEG (Taux Annuel Effectif Global) bas, gage d’un coût total maîtrisé sur toute la durée de remboursement.
Pour cela, utilisez un simulateur de rachat de crédit : en quelques clics, vous pouvez comparer plusieurs offres personnalisées selon vos charges, vos revenus et votre reste à vivre.
Astuce : la simulation est gratuite, sans engagement et illimitée. N’hésitez pas à tester plusieurs scénarios (durée de remboursement, mensualité cible, taux) pour identifier la solution la plus équilibrée selon votre budget.
3. Déblocage des fonds et remboursement de vos crédits en cours
Une fois l’offre validée et le dossier accepté, la mise à disposition des fonds peut être très rapide. Le virement peut être effectué sous 24 heures ouvrées après validation, selon l’organisme de prêts choisi.
À partir de là, vos anciens crédits sont remboursés par anticipation, et vous commencez à rembourser un nouveau prêt unique, avec une mensualité adaptée à vos capacités. C’est le début d’un nouveau cycle budgétaire, plus simple à piloter et souvent plus sain grâce au rachat de crédits pour intérimaires.
Vers quels organismes se tourner pour cette opération ?
A priori, vous pouvez faire appel à la plupart des organismes prêteurs, du moment qu’ils proposent des offres de rachat de crédit pour intérimaire. L’idée ici est d’en sélectionner quelques-uns, pour ensuite les comparer. Il faudra chercher un taux d’intérêt plus avantageux en comparaison à celui des crédits concurrents.
Aussi, nous vous conseillons de vous orienter vers des établissements plus ouverts aux profils ayant des revenus irréguliers. En effet, toutes les banques ne traitent pas de la même manière les demandes émanant de travailleurs en intérim.
- Les banques traditionnelles : elles exigent souvent une stabilité professionnelle (CDI ou ancienneté solide en intérim). Les dossiers y sont traités de manière plus stricte, avec un taux d’acceptation parfois faible pour les intérimaires sans garant ou sans apport.
- Les établissements spécialisés en regroupement de crédits : ils sont plus flexibles avec les emprunteurs atypiques. Ces organismes analysent avant tout votre capacité réelle à rembourser, en tenant compte de vos missions récentes, de vos revenus et de votre gestion bancaire.
- Les courtiers en crédit : passer par un courtier peut être un véritable levier. Il vous aide à monter un dossier solide, négocie à votre place et identifie l’organisme le plus susceptible de vous faire une offre, même sans CDI.
Enfin, pour connaître votre “score”, vous pouvez utiliser un simulateur de crédits CDI et intérim en ligne. Cet outil vous permet de tester votre éligibilité au rachat de crédits rapidement et en quelques étapes seulement. Cette démarche ne vous engage absolument pas auprès d’un prêteur.
Quels critères pour obtenir un rachat de crédit sans CDI ?
Avant toute chose, retenez que les prêteurs cherchent avant tout des garanties. Si vous n’avez pas de CDI, ils vont chercher d’autres critères en votre faveur pour vous accorder ce financement. Retrouvez ci-dessous les critères à maximiser pour avoir des chances supplémentaires.
- Stabilité des missions d’intérim et ancienneté dans le secteur
Même si vous n’êtes pas en CDI, vous pouvez montrer que vous avez des revenus réguliers. Les banques sont rassurées par un intérimaire qui enchaîne les missions sur une longue période. Notez que les revenus fonciers peuvent aussi être pris en compte s’ils sont durables.
- Revenu mensuel régulier et taux d’endettement acceptable
Votre objectif doit être de maintenir un taux d’endettement inférieur à 35%. Ce critère est d’autant plus important pour les intérimaires. Cet endettement permet de constater que, même sans revenus fixes, vos charges sont sous contrôle.
- Un apport personnel, même modeste
L’apport personnel montre votre capacité à épargner. Même s’il est modeste, il peut faire pencher la décision en votre faveur. Vous montrez au banquier que vous gérez votre argent avec discipline. Cet apport peut aussi être utilisé pour régler les frais de dossier et/ou de garantie. Ainsi, vous diminuez le montant à rembourser.
- Avoir un co-emprunteur en CDI
C’est logiquement la solution la plus appréciée par votre banque. Si vous pouvez trouver un co-emprunteur en CDI, que ce soit un conjoint, un parent ou autre proche, votre dossier n’en sera que meilleur. Le prêteur va prendre en compte les revenus des deux personnes. La présence d’un CDI dans l’équation rassure sur le bon déroulement des remboursements et ce, sur toute la durée prévue.
- Un proche qui se porte garant : le cautionnement
Dans la mesure du possible, un proche peut s’engager auprès de la banque pour vous aider à rembourser en cas de coup dur. Il faut que ce garant soit solvable et si possible avec un dossier solide (CDI, endettement faible, etc.). Le cautionnement est souvent demandé par les jeunes actifs.
Quelles sont les alternatives au rachat classique ?
Lorsque l’on ne remplit pas toutes les conditions pour un rachat de crédit classique, d'autres solutions peuvent permettre d’alléger ses mensualités ou de mieux maîtriser son budget. Ces alternatives dépendent de votre situation professionnelle, de votre niveau d’endettement et de vos objectifs.
La première piste à explorer est celle du regroupement de crédits via un organisme spécialisé. Contrairement aux banques traditionnelles, certains établissements sont plus flexibles avec les profils dits « à risque » (intérimaires, CDD, indépendants...). Ils peuvent proposer des conditions adaptées, à condition de bien monter son dossier et de justifier de revenus réguliers.
Autre option envisageable : le prêt personnel à taux ajusté, proposé par certains établissements financiers en ligne. Moins contraignant qu’un rachat de crédit, ce type de prêt peut permettre de refinancer partiellement une ou plusieurs dettes à un taux plus avantageux. Attention cependant à ne pas aggraver votre situation d’endettement : cette solution est pertinente uniquement si vous pouvez gérer plusieurs remboursements simultanément.
En cas de véritables difficultés financières, la négociation directe avec les créanciers peut aussi s'avérer efficace. Il est parfois possible de renégocier un échéancier, d’obtenir un report temporaire ou une baisse des mensualités. Cette démarche demande de la transparence et une bonne anticipation, mais elle permet souvent d’éviter un fichage FICP ou une procédure de recouvrement.
Enfin, pour les emprunteurs en situation de précarité ou exclus du crédit classique, le micro-crédit social constitue une solution à envisager. Accordé sous conditions via des associations ou avec le soutien de la CAF ou de la Banque de France, il permet de financer un besoin précis (mobilité, formation, logement…) sans aggraver son endettement. Bien que limité en montant (souvent moins de 5 000 €), ce dispositif peut être un levier précieux pour rebondir.