Qu'est ce qu'un crédit professionnel ?
Pour lancer un projet professionnel ou soutenir son activité, il peut être nécessaire de souscrire un crédit professionnel. Les entreprises ont parfois besoin de fonds rapidement pour lancer un business, faire face à des retards de paiement, un besoin de trésorerie, l'investissement dans du matériel ou un nouveau local professionnel.
Agriculteur, artisan, commerçant, PME, grande entreprise... Le crédit professionnel concerne tous les professionnels, dès lors qu'il s'agit d'une entreprise ou d'une société. Le capital accordé grâce au prêt bancaire professionnel doit servir uniquement à financer l'activité et aux projets de l'entreprise.
Quels sont les différents types de crédits pour entreprise ?
Pour financer le développement d'une activité ou pallier à des dépenses imprévues, les crédits accordés peuvent avoir plusieurs durées de remboursement :
- une durée de 3 ans maximum ;
- entre 3 et 7 ans ;
- ou 7 et 15 ans.
Ensuite, il existe plusieurs solutions de crédits de trésorerie, aussi appelés des facilités de trésorerie :
- La facilité de caisse : une solution de crédit à utiliser sur une courte durée. L'entreprise doit faire valider ce projet par la banque avant d'utiliser les fonds.
- Le découvert autorisé : lorsque les sociétés ont un solde négatif sur leur compte bancaire. Les sommes débitées sont donc supérieures aux sommes créditées. Dans ce cas, la société peut alors bénéficier d'une autorisation de découvert, moyennant des intérêts appelés agios.
- Le crédit de campagne : cette solution s'adresse au développement d'activités saisonnières et permet de compenser le potentiel décalage de trésorerie entre l'approvisionnement et la vente.
Par ailleurs, les sociétés peuvent opter pour une offre de prêts de mobilisation de créances. Les voici en détail :
- La cession Dailly : l'entreprise remet à la banque un bordereau de cession de créances. L'établissement bancaire crédite le compte de la société qui a recours à cet emprunt.
- L'escompte : l'entreprise transfère à la banque les effets de commerce qu'elle possède, pour obtenir le montant correspondant. La réponse de la banque peut être positive ou négative, selon les effets de commerce que l'entreprise souhaite escompter. Le coût de ce financement est composé des frais de dossier, des intérêts et des frais de gestion ou d'opération.
- L'opération d'affacturage : l'entreprise fait appel à un organisme financier (dit le factor) qui achète les créances de celle-ci pour les recouvrer auprès des clients débiteurs.
Quel est le coût des crédits professionnels ?
Le coût d'un prêt rapide pour entreprises est déterminé par le taux d'intérêt (aussi appelé Taux Annuel Effectif Global TAEG). Le montant de ce taux dépend de l'organisme bancaire qui vous accorde le prêt business. Le TAEG englobe plusieurs coûts :
- les intérêts (ou taux nominal) de l'emprunt ;
- les frais de garanties ;
- les frais de dossier ;
- et éventuellement les frais d'assurance.
Pour obtenir les meilleures conditions de financement, la solution est de comparer les offres en ligne. En effet, les banques appliquent leurs conditions en termes de taux d'intérêt et de durée de remboursement. Le calcul se base sur les risques liés à l'emprunt bancaire, les garanties proposées par l'entreprise ainsi que l'état du marché des crédits professionnels.
Pour vous permettre de comparer en ligne, chaque contrat doit préciser le taux annuel effectif global pratiqué par la banque. Il ne doit pas dépasser le taux d'usure, fixé par la Banque de France tous les trois mois.
Enfin, voici les autres solutions existantes pour un besoin de financement professionnel :
- Le crédit-bail (leasing) : il s'agit d'une méthode pour financer un équipement ou du matériel professionnel. L'entreprise loue ce matériel à une société de crédit-bail qui en est propriétaire. En fin de contrat, l'entreprise peut décider de poursuivre la location ou de l'acheter pour un montant en euros.
- Le crédit inter-entreprises : comme son nom l'indique, il s'agit d'un crédit entre entreprises. Parmi les conditions de ces prêts, la durée maximale est de 2 ans et cet emprunt doit faire l'objet d'un contrat entre les deux parties. Aussi, l'entreprise emprunteuse doit être une microentreprise, une PME ou une ETI.
Ajoutons que des entreprises en ligne proposent une offre de crédit professionnel. C'est le cas d'October par exemple, qui propose des prêts qui vont jusqu'à 2 000 000 d'euros à un taux d'au moins 2%. L'entreprise peut ainsi tester son éligibilité en ligne et obtenir les fonds sous 7 jours.
Que faire en cas de difficulté d'accès au crédit pour entreprises ?
Si une entreprise connaît des difficultés à obtenir un crédit auprès de sa banque ou tout autre organisme de prêts, elle peut envisager d'autres solutions. Plusieurs structures peuvent être contactées pour un besoin de financement, notamment la Banque publique d’investissement aux PME (BPI France), la Médiation du crédit ou la Banque de France.
La BPI France (ex-Oséo)
Cette banque publique d'investissement a mis en place plusieurs outils pour soutenir les entreprises en difficulté de trésorerie.
La Médiation du Crédit
Le dispositif proposé par la Médiation du Crédit est accessible à toutes les entreprises ou startup ayant subi un refus de financement pour leur activité professionnelle. Plusieurs projets sont concernés, notamment le financement bancaire, l'assurance crédit et le manque de fonds propres pour soutenir la création d'un business.
Les chefs d'entreprise, artisans, commerçants et les professions libérales ayant des difficultés à emprunter peuvent contacter le médiateur national du crédit. Les professionnels exerçant en tant qu'entrepreneur peuvent aussi se renseigner sur les possibilités. La démarche peut se faire en ligne ou par téléphone.
La Banque de France
La Banque de France ou les services de la trésorerie générale peuvent aussi vous proposer une solution.
Quelles aides pour les entreprises en difficulté ?
L'État et les collectivités territoriales peuvent soutenir un plan d'activité des entreprises en difficulté, notamment pour un besoin d'investissement pour une création de business ou un simple décalage de trésorerie.
Tout d'abord, l'État peut intervenir par plusieurs moyens :
- Allègements fiscaux (crédits d'impôt)
- Soutien à l'exportation
- Prêt garanti par l'État (PGE)
- Fonds de solidarité pour une entreprise touchée par les conséquences du Covid-19
Ensuite, les collectivités territoriales peuvent octroyer des aides qui prennent la forme d'exonération d'impôts ou de taxes, d'aides directes ou de garanties telles qu'un cautionnement ou un apport personnel.
Pour certaines dettes fiscales et sociales, une entreprise peut obtenir des délais de paiement. Pour cela, il revient à la commission des chefs des services financiers d'accorder un plan d'apurement. Il s'agit d'un accord entre un créancier et un débiteur pour mettre en place un échéancier permettant au débiteur de payer sa dette.
Le chiffre : 1 233,9 milliards d'euros
Selon la Banque de France, les crédits demandés par les entreprises ont atteint 1 233,9 milliards d'euros à la fin février 2022. Ces demandes sont en hausse de +2,5% sur une période d'un an. Par rapport à février 2020, cela représente un taux en augmentation de +16%.